6 novembre 2011: `t is gedaon
(“c’est fini” , titre du chanson carnavalesque)
Michel Guillaume Louis Bouts, née le 22 août 1924 près
du café Sur Meuse d`une couturière Lilloise et
d’un fabriquant de peinture à Blerick.
Il marchait toujours difficilement suite au polio, cela ne
l’empêchait pas de faire chemin faisant avec fierté certaine.
En pleine fleur de sa jeunesse il a vu la flèche de cette
église St. Antoine s’envoler, et entendu son ami voisin juif
dire “Es hat kein Zweck” -Cela n’a pas de sens. Il garda
des battements de coeur le restant de sa vie depuis cette
période en cachette.
Bien heureusement il avait la musique dans ses tripes;
trompette, piano, accordéon, harmonica… et le violon
qu’il aimait particulièrement par le son de ses cordes proche
des cordes vocales humaines chantant. Le plein chant,
pratiqué toujours, durant ses années d’étudiant à Delft, passant
par sa chorale royale d’Orpheus, jusqu`à l’intemporel
Grégorien.
Fidèle à l’église catholique, amoureux des variétés de la
vérité vraie.
Des sources de la “Mère Meuse” venait notre maman Simone
Diderot au sein de sa vie. 4 enfants, un joyeux mélange
de néerlandais et francais. Pas tout à fait de sa propre
volonté, l’entreprise familiale attendait ce jeune chimiste:
la droguerie, vitrerie, fabrique de peinture. Consacra pourtant
un temps important à la science, la société, le social,
la culture. (trop pour ce petit résumé dévotif.
)
Après, juste un coup de pédales à bicyclette
en pleine nuit pour un p’tit coucou chez ses amis.
Jouissant de l’absence des “sacrés nécessités”
,
il profita de sa maison bordant la Meuse avec Tonny, et leur
voyages avec l`ensemble des musiciens déambulant en caravane.
Atteint l’âge de grâce, il devrait faire des aurevoirs auprès
de nombreux gens disparus. Aussi vivre l’inévitable moment
qu’il n`arrivait plus à sauter à n`importe quel moment
sur son vélo. Cela lui pesait.
Ayant pris soin de ses enfants, ses enfants à leur tour ont
recu le temps d’un an pour prendre soin de lui. Chez soi.
Il retrouvait confiance comme Jésus l`exprimait en ses dernières
paroles: in manus tuas Domine commando Spiritum
meum - entre vos mains mon Père, je confie mon âme.
(O)pa donna ses dernièrs conseils aux enfants ainsi: savourez
la vie, soyez heureux ensemble, débordant de musique.
Ensuite il était incapable de dresser des expressions.
Ce qui restait, c’était les impressions.
A ceux qui lui donnait couleur
en sa vie, merci de tout coeur